A Storm of Swords — mettez fin à ses misères
Je ne sais plus qui a dit qu’une histoire avait un début, un milieu et une fin. Et bien pas celle-ci.
J’ai été enthousiasmé par le début de la série, a Game of Thrones. Retournements de situations, personnages complexes, action enlevante. Ma critique pour la suite, A Clash of Kings, était un peu plus froide. Ici, je dois dire que tout se dégrade. Les bons côtés du premier livre sont absents: plus de retournements de situation, plus d’action, plus de complexité. Les personnages tendent à se ranger radicalement entre les bons et les méchants, la seule teinte de nuance, Jaime Lannister (devenu un personnage point de vue) gagnant le camp des bons de belle manière. Les mauvais côtés (caractère interminable, fâcheuse tendance à ne pas montrer les batailles) sont exacerbés. Ne cherchez pas de tempête d’épées dans ce livre, il n’y en a pas. À peine y a-t-il des épées.
J’admets que Martin a tué mes personnages préférés. C’est (en principe) un des points forts de la série: aucun personnage n’est à l’abris. Reste que quand l’essentiel de l’histoire est de suivre deux petites filles et un petit garçon qui n’ont aucune prise sur leur destin, pendant plus de mille pages, disons que...
Bon, je vais le dire, c’est plate. C’est ennuyeux. C’est redondant. Le goût fade de l’eau de pluie sans sa fraîcheur vivifiante. Et l’espoir est absent, si bien que toute motivation à continuer l’es aussi.
Je ne sais pas si c’est lié au fait que je lis des livres sur la structure narrative, mais je me suis senti artificiellement manipulé tout le long de la lecture. Les conflits sont artificiellement crés dans le but, semble-t-il, de maintenir le suspense à tout prix. Et les révélations tièdes (et souvent trompeuses) apparaissent invariablement à la fin de chaque chapitre tiède, fade et long, ce qui fait que l’on désire ardement lire la suite. Mais la suite est à l’avenant. On ne verra pas la bataille promise, les triomphes des gentils s’exécutent en coulisse, alors que ceux des méchants sont non seulement consommés jusqu’à la lie mais annoncés, et répétés à l’envie à travers les différents personnages point de vue.
Si j’avais su que l’histoire tournerait ainsi en eau de boudin, je n’aurais jamais commencé la série. Le pire, c’est que j’ai acheté en même temps la triste suite, A fest for crows, qui prmet d’être pire, avec des personnages lessivés et des enjeux absents.
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