Avertissement : ce roman peut contenir des vampires
Croyez le ou non, je ne suis pas un fan fini des vampires. Bon, il y a bien un peu plus de cinq ans que je planche sans arrêt sur une série de livres de vampires, mais c'est arrivé par un curieux hasard. Je devais relever un défi et écrire une histoire très vite. Je me suis retrouvé par hasard avec un grossier brouillon à propos d'une histoire de vampires. En le relisant, je me suis apperçu que ça ressemblait à un résumé, et que j'avais donc sans doute écrit une première ébauche de roman. Tenir une intrigue grossière, avec un début, un milieu et une fin est quelque chose qui ne m'étais jamais arrivé. J'ai donc sauté à pieds joints sur l'occasion. De fil est aiguille, je me suis retrouvé avec deux tomes, malheureusement écrits dans le désordre. Mais je traîne dans ma boîte à projets trois autres livres (qui vont de la science-fiction au roman policier) qui n'ont rien à voir avec les vampires.
Je ne suis pas non plus particulièrement fan du genre. Fan de fantastique, ça oui, certainement, mais pas des vampires plus que d'autres choses. Et j'ajouterais que je regarde les romans de mes contemporains avec une certaine suspicion. Bon, je me suis pris Twilight en pleine tronche, il y a de quoi traumatiser son homme. Reste que tous ces pauvres vampires de roman semblent très jet set, bien loin des monstres et des maudits que je craignais jadis.
Mon premier contact avec les vampires a été ce film de Werner Herzog, Nosferatu, fantôme de la nuit. Avant cela, je n'avais entendu parler de ces chers monstres que par ce que mes parents m'avaient racontés des films qu'ils avaient vu — et aucun des deux n'est grand amateur de fantastique. Mais tous les ingrédients étaient là: un monstre assoifé de sang, invulnérable, le mal qui se répend (dans ce film, Jonathan Harker devient un vampire lui-même, étranger à sa propre femme) et les humains qui sont au courant de la menace ne peuvent rien faire pour l'arrêter. Ce sont là les ingrédients de base de la pure terreur que les vampires me causaient.
Je n'ai plus revu ce film depuis. Ce qui est étonnant, puisque l'original de Murnau, j'ai bien dû le revoir trois fois. Je dois bien dire que l'effroi n'est plus jamais revenu par la suite, du moins par le biais du cinéma. En littérature, j'ai agripé tous les classiques qui me sont passés par la main et, comme le vampire n'est pas né d'hier (!), j'ai pu retrouver là quelques pépites brutes du monstre original. Bien sûr, j’ai lu jusqu’à son déshonneur la suite des aventures merveilleuses de Lestat, ou «Lost Souls», un peu plus rude. Mais il n’y a que dans les classiques que j’ai aperçu le vrai vampire effrayant, monstrueux, de Herzog et de Murnau.
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