Lecture numérique : tablette ou liseuse?
Me voilà doublement équipé. Tablette et liseuse. Plus précisément, iPad et Kobo.
Il n’y a qu’à voir les sujets de recherche rentrer pour comprendre que beaucoup de gens veulent passer au livre numérique et se cherche des informations sur le sujet. Je vais donc communiquer ma petite expérience.
Presque tous les distributeurs de liseuses (essentiellement des librairies, comme Amazon ou Indigo) ont en parallèle un modèle de tablette et les gens peuvent se demander ce qu’il convient d’acheter. La liseuse est-elle mieux adaptée que la tablette? Est-ce que l’écran rétroéclairé n’est pas fatiguant à la longue?
L’écran rétroéclairé
Les liseuses en effet utilisent un sytème dit de «l’encre électronique». Cela permet de lire le texte sur un écran qui n’est pas rétroéclairé, ce qui est moins fatiguant pour l’œil et se comparerait à l’expérience de la lecture sur papier. Il y a d’autres avantages à ce système. L’autonomie du papier électronique est sans commune mesure avec ce que peut proposer une tablette — même si je suis impressionné par les performances de mon iPad à ce sujet. La lecture en plein soleil est possible, contrairement à l’écran rétroéclairé.
Ceci dit, l’écran rétroéclairé n’est pas si difficile à lire. J’ai entre autres lu «Le Comte de Monte Cristo» sur un tel écran (et plusieurs autres, mais le comte est une sacré brique). De plus l’écran rétroéclairé est beaucoup (beaucoup) plus rapide que le papier électronique, qui peut prendre deux ou trois secondes pour simplement tourner une page. Mon iPad me permet de feuilleter un livre de manière presque naturelle, mon Kobo non. Enfin, l’écran rétroéclairé permet de naviguer dans une même page, ce qui n’est que très théoriquement possible avec l’encre électronique, beaucoup trop lente.
Un argument de poids
Mon Kobo ne pèse presque rien, ceci dit. Lire sur un iPad peut devenir fatiguant à la longue.
Une question de consommation
Ce n’est pas avec son ouverture ou ses pratiques commerciales que Amazon s’est emparé presque exclusivement du marché du livre numérique. Amazon a des politiques commerciales de chiotte. Elle fait la promotion d’un format propriétaire, efface à l’occasion des livres sur la liseuse de ses clients quand elle estime qu’il ne devrait pas les lire et se conduit en voyou avec ses fournisseur et avec le fisc. Mais son interface d’achat de contenu est pratique et simple à utiliser.
La boutique de mon Kobo n’est pas aussi pratique, d’une part, et d’autre part ne propose à peu près aucun titre en français (Amazon commence à peine). Je dois passer par Calibre pour ajouter des titres à ma liseuse. Ce n’est rien pour moi, mais plusieurs personnes plus technophobes en seraient incapables, j’en suis conscient.
Mal servi du côté de Kobo, je suis allé faire un tour sur le iBook store de Apple. Il est presque aussi pratique que celui d’Amazon, avec déjà quelques titres en français. L’instalation est rapide, l’utilisation simplissime.
Je dois admettre que j’ai une grande sympathie pour l’initiative de l’iBook Store d’Apple. D’abord parce qu’il a imposé un standard, le epub, qui a incité le reste de l’inductrie à s’unir. Ne reste que Amazon qui, avec son format propriétaire, veut se la jouer Microsoft.
Un argument de taille
Quelques formats différents jouent du coude chez les liseuses, mais le format sept pouces devient tranquillement un standard. J’avais peur que ce soit trop petit mais, à l’expérience, c’est suffisant, quoi que la longueur réduite de ligne impose des crevasses et des lézardes au texte qui ne peuvent que nuire à la lecture. Le texte électronique est affreux et son contraste n’est pas encore équivalent à celui du papier. Le format sept pouces est aussi répandu chez les fabricants de tablettes, Kindle Fire en tête, qui se détaillent aujourd’hui autours de deux cents dollars, donc beaucoup moins cher que mon précieux iPad.
Le format sept pouce permet d’obtenir une liseuse légère, peu encombrante, qui se traîne dans une pouce et se lit d’une seule main. Le iPad et son grand écran permet en revanche une utilisation proche d’un ordinateur (je m’en sers désormais pour écrire) et surtout de consulter les grands pdf et les bandes dessinées. Pour la lecture en transport en commun, je dois admettre que je n’ai pas encore osé transporter le iPad, et je ne le ferai peut-être jamais. En revanche, je m’en sert beaucoup à la maison, pour les manuels de référence en pdf que je ne pourrais pas consulter avec une tablette plus petite.
Une question de besoins
Il me semble évident que pour la lecture de texte, la liseuse à encre électronique est le meilleur choix, malgré son faible contraste et sa lenteur. Son faible poids, son confort de lecture, son énorme autonomie et son encombrement réduit et font le choix évident à un prix généralement inférieur à celui des tablettes d’entrée de gamme. Ceci dit, quelqu’un qui a des besoin de consommation média plus larges et qui voudrait une tablette pour consommer musique, vidéos, jeux ou tout simplement travailler ne devrait pas hésiter à tenter la lecture sur écran rétroéclairé, histoire de voir si elle lui convient.
Commentaires
Un an après, les choses ont-elles changé?
Et n'êtes-vous pas limité par l'offre et les formats puisque vous utilisez des produits ayant leurs propres "magasins": la Fnac et Apple?
Pascaline