Lecteur de livres numériques — ma première expérience.


Je me suis payé un tout petit cadeau d’anniversaire: un Kobo, lecteur de livres numérique ou ebook, comme disent les Français. Jusqu’à présent, je n’avais connu la lecture numérique qu’à travers le (très petit) écran de mon iPod Touch, ce qui était déjà pas mal. J’ai ainsi lu Le Comte de Monte Cristo, qui est tout de même une belle brique.

Alors, première impression?

Les lecteurs sont encore chers

L’arrivée du iPad a bousculé les prix des lecteurs numériques, en particulier le Kindle dont le prix a fondu du jour au lendemain par crainte de la concurrence du nouveau joueur. Tout de même, ils restent selon moi trop chers pour démocratiser réelement la lecture numérique.

Un Kobo Touch dernière génération coûte environ 150 $. Comme je suis futur papa et que je dois être raisonnable avec mes sous, je me suis rabattu sur l’ancienne génération, pas Touch du tout, et reconditionné, ce qui m’a réduit le prix à 60 $. Plus raisonnable. Cependant, la machine vient sans manuel, et avec une note qui dit de télécharger le dit manuel sur le site internet de Kobo. Surprise, le lien ne fonctionne plus, et toute la documentation en ligne ne concerne que le Kobo Touch. Il n’existe aucun support en ligne pour ma machine, dépassée depuis un gros six mois. Pas fort. L’apprentissage se fera donc à la dure.

Le livre numérique, c’est compliqué?

Ils ont beau nous les faire payer chèrement, les vendeurs de liseuses sont avant tout des libraires. Le Kobo est très simple lorsqu’il s’agit d’acheter des livres en ligne. J’avoue que je comptais surtout pour le moment me nourrir de l’abondante ressource en livres libres de droits que constitue Internet, plutôt que de leur pauvre collection de livres en anglais classés par ordre de ventes (le pire classement en ce qui me concerne).

De plus, la liseuse vient avec cent livres inclus (tous des classiques en langue anglaise) et le logiciel fournit avec le kobo ne permet pas d’y avoir accès. Un comble!

Comme toujours, tout est compliqué à moins de connaître les bonnes adresses. J’ai téléchargé Calibre, un horreur d’ergonomie mais qui fait le travail. Je peux maintenant glisser dans ma liseuse tous les livres que je désire, pdf compris.

Qu’en est-il du confort du papier numérique?

Ce qui m’a décidé à donner leur chance aux liseuses plutôt wue d’attendre d’avoir amassé assez de sous pour me payer une tablette (et en particulier un iPad, parce que je me contente rarement de moins), c’est la renommé de la technologie eInk, qui offre sur numérique le confort de lecture du papier.

Ça c’est la théorie. Qu’en est il en pratique?

Le contraste du papier numérique

Je m’attendais au bon vieux contraste noir sur blanc, c’est plutôt gris foncé sur gris moyen. Le paier a encore de beaux jours devant lui. Mon iPod Touch faisait mieux.

Le papier numérique est lent

Il faut presque une minute pour que ma tablette passe d’inactive à l’ouverture de mon livre. Le livre papier reste imbattable. L’iPod Touch est encore une fois meilleur.

Outre l’ouverture, le passage d’une page à l’autre n’est pas instantané. Presque chaque page, je dois faire un effort pour me souvenir comment commençais la phrase que j’étais en train de lire.

L’autonomie

L’écran eInk n’est pas rétroéclairé. Cela confère à la lectrice un avantage incontestable sur les tablettes : l’autonomie. Je n’ai pas encore eu à recharger ma liseuse au bout d’une semaine. Bien sûr, à ce compte, le livre papier est insurpassable.

La taille de l’écran est-elle confortable?

J’étais un peu anxieux à cause de la taille de l’écran. Une diagonale de six pouces me semblait insuffisante. C’est sensiblement plus petit qu’un livre de poche, par exemple. À ce compte, les tablettes font mieux (mais pas mon iPod Touch, je dois l’admettre).

À l’usage, je dois dire que l’écran semble suffisant. L’objet lui même est tout petit, léger (plus qu’un livre papier ou une tablette), la prise en main est confortable.

Pour les livre en pdf, qui n’ont pas la souplesse des epub, l’écran s’avère beaucoup trop petit. Il est possible de naviguer dans une grande page, mais le temps de rafraîchissement de l’écran est trop considérable pour que ce soit une option réaliste.

Et la résolution de l’écran?

Les caractères sont bien plus nets que sur un écran de tablette, de iPod ou même un livre papier. Je suis très impressionné sur ce point.

Je peux de nouveau acheter des livres!

L’encombrement est la principale raison qui m’a poussé à m’acheter une liseuse. Avec le bébé en chemin, mon univers a soudain rétréci, et acquérir de nouveaux livres devenait hors de question. Maintenant, ce n’est plus un problème. Pour un jeune qui démarre dans la vie, ce genre de considérations a son poids. Soustrayez au prix de la liseuse celui d’une bibliothèque pour entasser les livres, pour voir... Sans compter que cette bibliothèque devient tout à coup transportable partout.

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