Visite des librairies
Ma vie va un peu dans tous les sens. Insatisfait de mon travail (ce n'étais, de toutes manières, qu'une situation temporaire), je m'aperçois qu'en dénicher un nouveau, c'est du boulot. Je dois en même temps arriver à trouver un autre appart, tout en supportant celui que j'ai actuellement, et où dormir une nuit complète est problématique. Dans ce contexte, il est hors de question d’entamer un autre projet littéraire.
Évidement, aucune nouvelle de mes deux manuscrits envoyés. C'est une bonne chose, d'ailleurs. La plupart des manuscrits étant repoussés du revers de la main, je n'ai pas envie d'une réponse rapide. Mon rêve d'avoir enfin un livre publié reste toutefois vif. Ce rêve, ainsi que le désir de dénicher d'autres éditeurs susceptibles d'être intéressés m'a poussé à visiter les librairies.
D'abord, dans le genre où j'opère, il faut remarquer une nette domination de deux maisons: Alire (pourvue d'un impressionnant catalogue), et Michel Brûlé, qui possède quelques titres très vendus. Ça tombe bien, ce sont les deux maisons auxquelles j'ai envoyé mon manuscrit. Les deux font des efforts visibles pour que la présentation de leurs titres en librairie sit excellente — il ne faut pas être naïf, pour obtenir cette présentation, il faut payer. Michel Brûlé a une réputation un brin sulfureuse mais fait un travail de promotion conséquent. Chez Alire, on note la suprématie de Patrick Sénécal, surnommé non sans raison le Stephen King Québécois. Les autres se disputent généralement la présentation uniforme en ordre alphabétique au rayon «épouvante» ou «science-fiction». Ils ont l'honneur de représenter une foule d'auteurs, dont la totalité des plus grands comme un nombre impressionnant de presque inconnus.
Derrière ces deux leaders, ils y a les éditions de la Mortagne, porté par le succès mondial des Chevaliers d'Émeraude. Le peu que j'en ai lu révélait un style naïf et médiocrre, et la maquette est montée de manière peu professionnelle, au contraire de ses rivaux plus importants.
Le reste est hélas absent. Aucune trace de Vent du Nord, des Six Brumes ou d'autres éditeurs, sans parler des nombreux livres édités à compte d'auteur. Aussi bien dire que je souhaite ardemment que l'une des deux acceptera mon manuscrit.
Un autre fait marquant est que le fantastique québécois ne bénéficie d'aucun espace particulier. Chez Archambault, où la sélection du genre était anémique et se limitait à peu près à Stephen King, Anne Rice ou Clive Barker, Patrick Sénécal est directement assis à côté de Peter Straub. Natasha Beaulieu est la seule auteure à l'accompagner sur leurs rayons. C'est dire que, même si j'arrive à me glisser dans leur catalogue, une expositio inimale n'est pas du tout garantie.
Est-ce une bonne chose que, contrairement à la littérature plus «normale», le Québec ne dispose d'aucun espace particulier? Probablement. Reste que, passé la barre difficile de l'édition, la concurrence vient directement de l'étranger.
Évidement, aucune nouvelle de mes deux manuscrits envoyés. C'est une bonne chose, d'ailleurs. La plupart des manuscrits étant repoussés du revers de la main, je n'ai pas envie d'une réponse rapide. Mon rêve d'avoir enfin un livre publié reste toutefois vif. Ce rêve, ainsi que le désir de dénicher d'autres éditeurs susceptibles d'être intéressés m'a poussé à visiter les librairies.
D'abord, dans le genre où j'opère, il faut remarquer une nette domination de deux maisons: Alire (pourvue d'un impressionnant catalogue), et Michel Brûlé, qui possède quelques titres très vendus. Ça tombe bien, ce sont les deux maisons auxquelles j'ai envoyé mon manuscrit. Les deux font des efforts visibles pour que la présentation de leurs titres en librairie sit excellente — il ne faut pas être naïf, pour obtenir cette présentation, il faut payer. Michel Brûlé a une réputation un brin sulfureuse mais fait un travail de promotion conséquent. Chez Alire, on note la suprématie de Patrick Sénécal, surnommé non sans raison le Stephen King Québécois. Les autres se disputent généralement la présentation uniforme en ordre alphabétique au rayon «épouvante» ou «science-fiction». Ils ont l'honneur de représenter une foule d'auteurs, dont la totalité des plus grands comme un nombre impressionnant de presque inconnus.
Derrière ces deux leaders, ils y a les éditions de la Mortagne, porté par le succès mondial des Chevaliers d'Émeraude. Le peu que j'en ai lu révélait un style naïf et médiocrre, et la maquette est montée de manière peu professionnelle, au contraire de ses rivaux plus importants.
Le reste est hélas absent. Aucune trace de Vent du Nord, des Six Brumes ou d'autres éditeurs, sans parler des nombreux livres édités à compte d'auteur. Aussi bien dire que je souhaite ardemment que l'une des deux acceptera mon manuscrit.
Un autre fait marquant est que le fantastique québécois ne bénéficie d'aucun espace particulier. Chez Archambault, où la sélection du genre était anémique et se limitait à peu près à Stephen King, Anne Rice ou Clive Barker, Patrick Sénécal est directement assis à côté de Peter Straub. Natasha Beaulieu est la seule auteure à l'accompagner sur leurs rayons. C'est dire que, même si j'arrive à me glisser dans leur catalogue, une expositio inimale n'est pas du tout garantie.
Est-ce une bonne chose que, contrairement à la littérature plus «normale», le Québec ne dispose d'aucun espace particulier? Probablement. Reste que, passé la barre difficile de l'édition, la concurrence vient directement de l'étranger.
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