Vampires — Sur invitation seulement



À l’origine, les vampires étaient une superstition. Un mal terrifiant, dont il fallait se protéger au plus vite. Les vampires sont indissociables des talismans qui gardent contre eux, ail et croix en tête.

Un des lieux communs des contes et superstitions est que la résidence est un lieu sûr. Le mal ne peut y entrer que s’il y est invité.

Les reste de l’article Vampires, sur invitation seulement a été déménagé sur le nouveau blogue de Philippe Roy, les Chemins Obscurs.

Commentaires

AlexFG a dit…
J'aime bien ton point sur la tendance des auteurs de tout expliquer scientifiquement. Ça mène souvent à des débordements.

Je crois qu'il est généralement bon pour un auteur de savoir de quoi ses vampires sont faits, comme pour toute autre existence surnaturelle, ainsi que les règles les régissant.

Cependant, il faut bien comprendre que l'analyse rationnelle est une réalité datant surtout du Siècle des Lumières, et qu'énormément de gens ne s'en préoccupent aucunement. Donc, il est fort possible que les personnages du roman n'aient pas tendance à chercher cette analyse, et de toute façon, n'aient aucun moyen de procéder aux études approfondies qu'elle sous-tend.

Les lecteurs ne cherchent pas la réalité dans les oeuvres de fiction: seulement la vérisimilitude à l'intérieur des termes fixés par le roman.

Que le fonctionnement d'un vampire soit aussi obscur pour un protagoniste que le sont les influx nerveux menant aux émotions pour un humain du XVème siècle me semble tout à fait naturel.
Philippe Roy a dit…
Il y a un élément que je n’ai pas exploré dans ton commentaire Alexandre, et c’est la possibilité pour le personnage de rechercher l’explication de leur état de vampire. À ma connaissance, il n’y a guère que dans Daybeakers que cette dimension est abordée. On dira que c’est au mieux une semi-réussite.

Cela implique toute la question de la société vampirique, que je compte bien explorer dans un prochain article. Je vois mal en effet comment un vampire pourrait étudier sa nature sans une relation étroite avec ses congénaires, quand on connait le degré d’organisation que la recherche implique.

Le sujet m’interpèle parce que certains de mes personnages sont justement des vampires scientifiques intéressés par cette recherche. Ils se butent à divers interdits de leur société, et ce n’est pas un aspect très exploré dans le premier roman, mais il le sera certainement par la suite.

Dans mes livres, la société vampirique est dominée par la religion. Il y a donc un premier interdit: les vampires sont comme ils sont par la nature miraculeuse de leur sang, chercher ailleurs est un sacrilège. De plus, les vampires n’ont pas le droit de laisser de trace écrite, afin que personne ne puisse prouver qu’un même individu a vécu des siècles. Enfin, plusieurs vampires sont nés à des époques ayant précédé la science, et voient d’un mauvais œil toutes ces recherches. C’est un peu comme quand la science a prouvé notre parenté avec le singe.
Unknown a dit…
J'ai fais quelques petites recherches pour voir s'il existait une origine à cette histoire d'invitation.

La protection de la maison contre les mauvais esprits n'est pas une chose récente, l'on en a des traces déjà chez les romains, avec les dieux protecteurs du foyer (dieux lares et pénates), qui protègent aussi bien la maison que ses habitants, c'est également chez les romains que l'on trouve une autre légende cette fois liée au seuil de l'entrée et qui voudrait que si une personne trébuche sur celui-ci en entrant c'est qu'elle possède de mauvaises intentions.

Pour ce qui est des périodes plus récentes, médiévale ou actuel, il est plus difficile de trouver des sources ; certes, il existe de nombreux rituels permettant de protéger sa maison contre les vampires, notamment dans les pays de l'Est, mais rien sur une protection naturelle de la maison contre ceux-ci.

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